« Moi, Julien… » Saison 3 Episode 4 : Surprise-Partie

Le mardi après-midi, je suis rentré tôt du boulot pour avoir le temps de me préparer. J’ai commencé par un petit élagage de mes poils pubiens et une douche bien chaude. Puis j’ai longuement hésité en regardant mon placard. Quoi mettre pour être sexy… Je ne savais pas quoi choisir. Et même pour mon sous-vêtement j’hésitais. J’ai fini par mettre un boxer Diesel bleu avec les coutures blanches qui mettaient bien en valeur mon paquet. Un jean bleu, une chemise blanche avec de petits motifs bleu, une veste bleue, des chaussures en daim marron. J’ai mis mon manteau et j’ai sauté dans un uber qui m’attendait en bas.


Avec la circulation de ce mois de novembre je suis arrivé un peu en retard. J’avais demandé au chauffeur de me déposer sur le Quai de l’Hôtel de Ville, ça évitait de faire le tour pour rejoindre la rue de Rivoli. J’ai traversé à marche e le parvis encore luisant de la pluie de cet après-midi. Dans la nuit, les luminaires se reflétaient dans les flaques d’eau. Je croisais quelques hordes de touristes devant l’Hôtel de Ville. De loin je voyais Simon m’attendre au feu rouge de l’autre côté du passage piéton, juste devant l’entrée du BHV. Il regardait sa montre, impatient. Il m’a vu quand je commençais à traverser la rue et m’a fait un grand sourire. Il était 19H05.


- Désolé pour le retard, ai-je dit
- T’inquiète, me répondit-il en me prenant gentiment le bras après avoir déposé un baiser sur la joue
- On va où ?
- Surprise, surprise


On a remonté la rue du Temple, tourné à droite dans la rue de la Verrerie, puis à gauche rue des Archives et encore à gauche sur le square Sainte-Croix de la Bretonnerie. Certains d’entre vous qui lisez aujourd’hui mon récit auraient compris où Simon m’emmenait. Ce soir-là pas moi.


Après le coude à droite de cette petite rue très peu passante et mal nommée square, Simon m’a arrêté une première fois dans la pénombre d’un renfoncement pour m’embrasser amoureusement, sur la bouche cette fois-ci.




- Tu m’as manqué m’a-t-il murmuré
- Moi aussi, ai-je acquiescé


Il m’a repris par le bras en me disant « viens ». A peine quelques mètres et on passe devant une devanture grise presque anonyme. Etait marqué sur deux des vitrines « ROB PARIS ». Et juste à gauche de la porte d’entrée « Cuir, Latex, Néoprène, DVD, Accessoires, vestiaire gay ». En lisant cela j’ai vite compris. Simon a ouvert la porte en souriant, je suis rentré.


Autant l’extérieur pouvait prêter à confusion, autant l’intérieur était clair sur l’objet social de ce commerce. S’étalait devant moi des rayons bien rangés et organisés par thème : des boites de capotes et de lubrifiants rangées comme des gels douche au supermarché, des bouteilles de poppers empilées en pyramide sur le comptoir, des godes et des plugs tous plus extravagants les uns que les autres, un rayon cuir particulièrement fourni, dont des harnais, laisses et autres cagoules pendues à une grille métallique le long d’un mur. Des vêtements dans d’autres matières dont des sous-vêtements étaient présentés un peu plus loin. Il y avait l’embarras du choix. Voir tout ça me filait une petite gaule bien malgré moi.


« T’as envie de quoi ? » m’a-t-il susurré à l’oreille alors qu’il passait l’air de rien une main discrète sur ma bosse. Je déambulais lentement. Le cuir, non ce n’est pas trop mon truc. Enfin sur moi. Le néoprène non plus. En revanche je me suis arrêté devant le rayon lycra. Je ne sais pas pourquoi mais j’aime bien le lycra, sa douceur, sa texture, la façon dont il épouse les formes du corps. Cette matière a un côté très érotique. J’ai choisi un slip en lycra avec une poche amovible devant et une fermeture éclair derrière. Simon a hoché la tête pour montrer son assentiment avant d’aller côté cuir. J’ai continué à fureter. La vitrine des cockrings m’a attiré le regard. J’ai longuement hésité entre un cockring en métal assez épais et un cockring 3 anneaux en silicone.
« Prend celui en métal » m’a dit Simon en me rejoignant. Lui avait dans ses mains un harnais complet en cuir. C’était la version « slave ». Une sangle en cuir descendait jusqu’au sexe, avec un cockring au milieu, et remontait par derrière en 2 sangles qui formaient un jockstrap. Simon a attrapé une boite de capotes et une autre de lubrifiant, une bouteille de poppers sur le comptoir et a payé le tout. Je lui ai demandé à quoi allait servir les capotes, il m’a répondu un énigmatique « tu verras ».


Nous sommes ressortis du magasin avec nos emplettes dans un sac anonyme et j’ai suivi Simon dans le dédale du Marais. On a terminé notre pérégrination rue du Perche au pied d’un immeuble de 4 étages. Il a tapé quelques chiffres sur le digicode et je l’ai suivi dans la pénombre de l’entrée. On a monté les marches en bois d’un vieil escalier. Le son feutré d’une musique électro donnait la direction à suivre. Au 3ème étage Simon a bifurqué vers une porte du palier et a appuyé sur la sonnette. Un homme d’une quarantaine d’années, un peu bedonnant mais un visage avenant nous a ouvert.


- Simon, comme ça me fait plaisir que tu passes ce soir, a-t-il fait en posant un bisou appuyé sur le coin de sa bouche


Il s’est ensuite tourné vers moi, m’a dévisagé de haut en bas le sourire aux lèvres :
- Toi, tu dois être Julien. Enchanté Julien, moi c’est Olivier. Mais venez, entrez tous les deux


Simon a pris ma main et m’a conduit à l’intérieur. La musique était beaucoup plus forte maintenant, l’appartement était grand, les lumières tamisées. J’avançais au ralenti comme dans un film. Dans la cuisine était dressé un buffet, Simon m’a donné un verre de champagne et a continué la visite. Dans le séjour étaient disséminés quelques hommes un verre à la main et qui discutaient par grappe de deux ou de trois. Certains se retournaient pour dire bonjour à Simon, d’autres juste faire un petit signe de la tête ou de la main. La majorité d’entre eux était nue ou quasi, si tant est qu’on puisse appeler un vêtement le défilé de slip, string, jockstrap, harnais et autres accessoires que ces hommes portaient.
Tableau totalement surréaliste. Sur le canapé, au centre du séjour tel un radeau au milieu de l’océan, deux hommes se bécotaient allègrement, leurs érections difficilement contenues par quelques cm2 de cuir pour l’un, de néoprène pour l’autre.


Un peu plus loin dans le couloir menant aux chambres, un homme en jockstrap regardait par une porte ouverte. Il avait un beau cul poilu et rebondi. En passant j’ai jeté un coup d’œil au-dessus de son épaule et sur le lit un homme était en train de se faire prendre par un mec alors qu’un autre se branlait à côté. Simon m’a tiré par la main pour continuer notre chemin. On a enlevé nos manteaux pour les mettre dans le vestiaire improvisé au fond du couloir et Simon m’a amené dans la salle de bain. En voyant la tête que je faisais, il m’a demandé un peu inquiet :


- Ça va ?
- Oui oui. Juste surpris, je ne m’attendais pas à ça.
- Tu sais, si ça te dérange on peut repartir.
- Non non, au contraire. En fait, je crois que j’ai toujours voulu essayer un truc comme ça sans jamais avoir osé. J’ai toujours aimé la pluralité masculine mais je n’ai jamais fait plus de quatre.
- Cool. Mais ne t’inquiète pas, rien n’est obligatoire, il suffit juste de dire non si tu n’as pas envie de quelque chose ou de quelqu’un et personne ne s’offusquera. Et puis ici tout est safe.
- Tant mieux, ai-je fait


Il m’a souri, m’a embrassé tendrement et m’a tendu le sac du sex shop en me disant « il faut qu’on s’habille ». « Plutôt qu’on se déshabille tu veux dire » lui ai-je répondu.


En le voyant enfiler son harnais tout neuf, j’avais un mal de chien à ne pas bander et surtout à ne pas lui sauter dessus. Du coup j’ai eu toutes les difficultés du monde à mettre le cockring en métal, le contact froid du métal serrant la base de ma queue me faisait un effet bœuf. J’ai ensuite mis le slip, zip remonté derrière. La poche devant avec le cockring sur ma queue faisait comme une énorme bosse.
Bon pour mon égo ça. Simon m’a admiré en sifflant :


- T’es trop craquant Julien
- Merci beaucoup. Tu restes pas trop loin de moi ?
- Oui


Et on est parti rejoindre les autres. Après deux trois coupes de champagne et quelques amuse-bouche, la soirée a réellement commencé quand l’un des mecs du canapé de tout à l’heure m’a attrapé pour ouvrir la poche de mon slip et me sucer. Je le regardais faire alors que je sirotais négligemment quelques bulles. Avec le cockring je bandais comme un âne depuis tout à l’heure et sentir des lèvres humides s’intéresser à ma bite était comme une libération. Simon à côté de moi nous regardait et m’embrassait à chaque fois qu’il prenait une gorgée de champagne pour la partager avec moi. D’un regard panoramique, je voyais autour de nous des groupes de mecs se former, se mélanger dans tous les sens du terme, se séparer et se reformer. La musique avait maintenant des difficultés à couvrir les gémissements. Je caressais les fesses de Simon alors que le deuxième mec du canapé avait pris possession de sa queue cerclée du cockring intégré à son harnais.


Les deux mecs du canapé se sont retournés de concert, à genoux sur le canapé, et nous ont présenté leurs culs ouverts et déjà graissés. Protégés d’une capote, nous les avons empalés et baisés en rythme tout en continuant Simon et moi à nous rouler des pelles. Nous avions tous les deux une vue sur nos queues respectives, gonflées de sang, entrant et sortant des conduits des deux passifs qui couinaient de concert.


On s’est retiré pour ne pas jouir tout de suite et on est parti butiner ailleurs pour faire retomber la pression. D’abord un petit mec totalement imberbe, chauve, avec une petite queue toute fine et droite que j’ai sucée avidement pendant que Simon lui bouffait le cul. Puis un peu plus loin, deux mecs poilus et musclés qui ont pris en main Simon, l’un dans son cul l’autre dans sa bouche, pendant que l’imberbe se délectait de ma queue en fond de gorge.


Un peu plus tard, on s’est retrouvé dans l’une des chambres avec un jeune, il devait avoir à peine dans les 25 ans, un ange blond avec de beaux yeux bleus et très obéissant. Il devait sûrement être le mignon du mec grisonnant qui se branlait debout posté dans le coin de la chambre. Je l’ai allongé sur le dos, relevé ses jambes et après lui avoir léché le trou entouré d’un fin duvet blond, je l’ai pénétré d’un coup. Moi le diablotin j’avais envie de défoncer mon ange. Il était tout serré et il glapissait alors que je le baisais sans ménagement. Pour le faire taire, Simon s’est placé de l’autre côté et d’autorité lui a mis sa bite dans sa bouche. Le pauvre ange, il en avait les yeux humides tellement Simon allait loin. Pas de pitié ce soir.


Je ne me souviens plus quand j’ai perdu de vue Simon, mais à un moment je ne me suis retrouvé avec Olivier, l’hôte, qui était venu se coller derrière moi alors que je baisais encore l’ange blond. Je l’avais laissé descendre le zip arrière de mon slip jusqu’en bas et il avait commencé à me doigter. Il savait bien y faire le salaud. Sans doute que mon ange s’impatientait de ne plus me sentir bouger, ou alors était-ce son mec qui voulait profiter de lui, mais les deux sont sortis de la pièce pour me laisser avec Olivier. Il m’avait fait me mettre en levrette sur le bord du lit et continuait son travail de sape. Une bite s’est présentée devant moi, je n’avais même pas vu la tête du mec mais je n’ai pas rechigné et je l’ai avalée toute crue. J’ai senti le ventre bedonnant d’Olivier se caler sur mon dos et sa queue s’insinuer en moi. Je l’ai accueillie d’un long feulement, me rendant compte qu’elle devait être plutôt grosse. De nouveau j’étais en train de switcher dans ma tête, me transformant bien malgré moi en petite lope avide de queues. C’est alors que j’ai perdu toute notion de temps pour le reste de la soirée, me faisant enculer autant que j’enculais à tour de bras. Parfois avec Simon on se retrouvait quelque part dans l’appartement et on se baisait l’un l’autre. C’est d’ailleurs comme qu’on s’est fini, sur le canapé, nos corps collés en sueur, en se branlant mutuellement et en jouissant des quantités de foutre incroyables tellement on s’était retenu avant.


Ensuite je ne me souviens plus de rien. J’ai dû avoir un black out. Sans doute la fatigue extrême. Parce que la seule chose dont je me suis remémoré a été le visage du chauffeur Uber tourné vers moi dans la voiture et qui me disait « Monsieur, Monsieur, réveillez-vous, on est arrivé ». J’ai regardé autour de moi, je reconnaissais difficilement la rue de mon studio faiblement éclairée par quelques lampadaires sous une pluie fine. Je n’avais aucune idée de comment j’avais pu atterrir là. Je me suis écroulé immédiatement sur mon lit.

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